LETTRE OUVERTE A MADAME LE MAIRE ET AU CONSEIL MUNICIPAL
valant droit de réponse suite au conseil municipal du 28 octobre 2014
Madame Le Maire suite au dernier conseil municipal où vous avez parlé de moi et de faits me concernant
publiquement et en ma présence sans me donner droit à la parole pour y répondre alors qu'un conseiller
municipal vous l'a demandé à deux reprises, je vous écris ouvertement afin d'user de mon droit de réponse.
Tout d'abord, lors de ce conseil municipal vous avez refusé de répondre à la question d'un conseiller concernant
l'affaire du retrait de la "banderole des Cars Gelant" dans laquelle je suis impliqué et je souhaite définitivement
éclaircir cette affaire.
L'affaire a éclaté le 16 juillet lors de la réunion de l'école où il vous a été demandé par un conseiller municipal si
c'était bien vous qui aviez ordonné de faire enlever cette banderole. Vous avez répondu que non alors que vous
m'aviez bien demandé de faire retirer cette banderole par les services techniques, ordre que j'ai transmis en
réunion hebdomadaire du vendredi aux agents (vous avez d'ailleurs également envoyé un SMS à M. Pra le jour
même pour le lui demander aussi).
Je n'ai rien dit sur le coup pour vous soutenir malgré ma stupeur devant une telle attitude.
Aujourd'hui, je tiens à m'excuser sincèrement devant les Reillannaises et Reillannais car j'ai participé à votre
mensonge.
Voilà bien un exemple des multiples vraies raisons de la rupture de confiance entre nous et donc de ma
démission.
Ensuite, pendant ce même conseil municipal, vous avez dit en public des choses qui sont fausses concernant
l'épisode de "la commission sécurité de la salle des fêtes" où je suis encore impliqué ainsi que le directeur des
services techniques. Vos propos méritent corrections, et je demande à faire appliquer mon droit de réponse, car
ces paroles ont à mon sens un caractère diffamatoire. Car en effet, la description des faits concernant cette
commission est à la fois faussée et incomplète.
Vous avez dit que vous avez désigné un adjoint (càd moi-même) et le directeur pour aller à la réunion de la
commission sécurité du 23 septembre 2014 à Forcalquier et que ces derniers « ont omis de se rendre » à cette
réunion.
Ceci est faux. Vous n'avez désigné qu'une seule personne pour y aller càd moi-même et m'avez donné pouvoir
de vous représenter avec un arrêté de délégation d'adjoint à la sécurité.
Aucune convocation écrite ni demande orale n'a été faite de votre part ni de la mienne (je ne lui en avais même
pas parlé) à M. Pra, et ceci il vous l'a dit à plusieurs reprises ; ce que vous n'avez jamais contredit d'ailleurs.
Pour preuve, vous pouvez demander au secrétariat qui a retrouvé le papier de convocation resté au secrétariat
jusqu'au jour du 23 septembre après que ce dernier l'ai recherché, ayant pris connaissance du problème.
Moi-même vous ai fait mon mea culpa car j'ai reconnu tout de suite avoir oublié ce rdv.
M. Pra n'a donc pas pu omettre ce rdv puisqu'il n'était pas au courant de cette réunion et j'en suis témoin.
Aussi, le 24 septembre vous avez bien entendu comme moi que l'agent ACMO présent avec M. Pra lors de la
visite de la commission nous a confirmé les propos de celui-ci c'est à dire : lors de cette visite du 11 septembre
à la salle des fêtes, le pompiers responsable de la commission n'a à aucun moment dit qu'une présence était
obligatoire à la réunion du 23 septembre, et qu'il suffisait d'envoyer tous les papiers demandés avant la date.
Ceci n'a donc pas pu étonné M. Pra, ni l'ACMO que personne n'allait à cette commission, n'ayant pas eux-même
été convoqués, ni informés de cette nécessité.
Ensuite, vous rajoutez que vous avez reçu un refus de la part de M. Pra le 24 octobre à 9h quand vous lui avez
demandé de faire le nécessaire pour que la salle des fêtes soit à nouveau utilisable car il avait autre chose à
faire, une autre urgence.
Étant présent ce jour là, je peux témoigner que sa réponse n'a pas été un refus car il nous a bien expliqué qu'il
avait en effet une urgence importante et indispensable, et qu'il devait faire simplement un aller retour à la
station de pompage d'eau potable où une opération très délicate y avait été programmée ce jour là à 9h et
qu'une fois de retour il s'occuperait de ce dossier. D'ailleurs, moi-même ne lui ai pas demandé de rester en
mairie, vue la situation.
Ce jour là, M. Pra avait pris le travail à 6h du matin pour vidanger la conduite principale d’alimentation d'eau du
village et avait rdv justement à 9h précise avec l'entreprise MAGAUD qui devait intervenir toute la journée et
qui a fini son travail à 20h le soir, c'est dire si cela était une opération complexe ; sachant que l'eau devait être
impérativement remise le jour même car nous n'avions pas assez d'autonomie en eau potable pour passer la
nuit.
M. Pra est donc allé à 9h finir de mettre les opérations en route et est revenu au plus vite càd seulement 45min
après en mairie pour exécuter votre demande. Entre temps, il faut souligner que deux autres agents étaient
aussi attribués à cette tâche : l'ACMO et la secrétaire de mairie.
A son retour, M. Pra les a retrouvé comme prévu afin de terminer ensemble le travail entrepris qui d'ailleurs a
été très rapidement fini (aux alentours de 11h) puisque une lettre de décharge a été rédigée dans le but d'être
signée par les utilisateurs de la salle des fêtes, permettant une utilisation immédiate de celle-ci et laissant tout
le temps nécessaire pour terminer la levée des réserves.
D'autre part, toujours lors de ce conseil municipal, vous évoquez cet événement comme la raison essentielle
des démissions de vos adjoints, particulièrement moi-même et M. Chaussin, soit disant par solidarité avec M.
Pra.
Ceci est une très mauvaise interprétation puisque votre comportement (et celui de votre 1er adjoint) que je
trouve totalement injuste vis à vis de M. Pra depuis votre arrivée à la tête de la mairie ne date pas d'hier
comme je vous l'ai déjà fait savoir. Plus de 6 mois durant lesquels j'ai pu constater un parti pris évident contre
lui, une mise à l'écart ayant pour conséquence de l'affaiblir considérablement et ceci sans aucune explication
valable, ce que j'ai toujours déploré.
Aussi, les raisons de ma démission dépassent largement le traitement que vous faites subir à M. Pra puisque je
suis en désaccord avec vous (et avec votre 1er adjoint) sur bon nombre d'autres sujets qui nous ont fait nous
confronter, sur votre manière de gérer la commune en général quasi autocratique qui m'ont fait perdre
confiance en vous et tout sens de travail en équipe, et trop souvent aussi sur le plan humain et votre manière
de considérer les gens.
Cet épisode de la salle des fêtes n'est malheureusement qu'une goutte d'eau parmi tant d'autres qui a rempli le
vase pendant ces 6 mois jusqu'à ma démission.
De plus, M. Boyer, votre 1er Adjoint, après la lecture pendant ce conseil municipal de la lettre de démission de
M. Chaussin qui évoque aussi les problèmes concernant le sort de M. Pra, a répondu à cela par un argumentaire
sur le poids des dépenses liées au personnel communal dans le budget... Étrange relation qui me confirme
encore une fois ce qu'il m'a dit depuis longtemps : son salaire vous dérange. Seriez vous envieux de sa
situation professionnelle ? Malheureux, comme vous vous trompez de route. Si vous saviez la chance que vous
avez d'avoir un jeune homme aussi dévoué et compétent dans une petite commune comme la notre. Je suis le
seul de votre équipe à l'avoir éprouvé pendant des mois entiers jours après jours passés à ses côtés comme
l'ont fait aussi les élus précédents dont il avait aussi toute leur confiance et leur reconnaissance (faut-il le
rappeler ? n'y a t il pas une anomalie ?). Et je suis le mieux placé aujourd'hui pour apprécier son travail et ses
qualités et vous assurer que son salaire qui va avec la fonction dans laquelle l'a nommé la municipalité
précédente est totalement justifié au vu de ses responsabilités, sa disponibilité et de ses heures de travail et
d'astreintes réalisées et non comptées.
Au lieu de vous appuyer sur lui comme sur un sérieux atout pour la commune et de construire votre
gouvernance en se servant de son efficacité comme nous l'ont toujours conseillé (et l'ont fait) les élus
précédents, vous l'avez mis à l'écart de la quasi totalité des projets et du processus décisionnel dès le début et
ne vous êtes jamais vraiment intéressé ni à son travail, ni aux services techniques d'ailleurs ; ceci au détriment
aujourd'hui de l'intérêt général de la commune.
Au lieu de "construire" en vous appuyant sur ce qui avait été mis en place par le passé, vous "détruisez"...
démotivez les forces en présence... quel dommage pour Reillanne !
Jusqu'où voulez vous aller dans votre entêtement ? Je suis vraiment écoeuré de votre comportement, que j'ai
pu définitivement apprécier lors de notre réunion du 2 octobre avec M. Chaussin : vous basez votre
argumentaire contre M. Pra sur de vagues généralités, des « on dit », même des mensonges. Les rares
exemples concrets que vous avez contre lui sont majoritairement basés sur la mauvaise foi, l'interprétation ou
un manque d'information. Et lorsqu'il vous donne des explications, nous avons malheureusement constaté votre
rigidité et votre parti pris contre lui inébranlable : quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage !
Vous dérange-t-il à ce point ? et pourquoi un tel acharnement ?
Tout cela me laisse perplexe quant à vos motivations profondes pour agir de la sorte... Je m’interroge
sérieusement sur les vraies raisons de vos agissements ?
Je tiens à souligner que M. Pra est en arrêt maladie et je ne peux que faire le lien avec la dégradation de ces
conditions de travail. Je trouve déplorable et inacceptable de penser que cette situation puisse atteindre sa
santé. Pour rappel, pendant ces bientôt 9 ans d'exercice au sein de cette mairie, il n'a jamais fait l'objet d'un
arrêt maladie de cette ampleur.
Je demande donc à ce que lecture soit faite de ce courrier au prochain conseil municipal aux élus et au public
afin que la vérité soit rétablie aux yeux des Reillannais.
Michel Escriva
Adjoint au Maire, délégué aux services techniques, jusqu'à début octobre 2014
Reillanne, le 31 octobre 2014
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