Info du comite84contrelarepression-loppsi2 transmise par Thierry
"Je serai bref : Hier mercredi 30 mars la manifestation de soutien aux sans toit à la fin de la trêve hivernale Pacifique du début à la fin, a été réprimée et sauvagement dans la deuxième partie de la soirée. Le préfet avait interdit tout déploiement de tentes, symbole des actions décidées par les collectifs invitant à cette manifestation. Lensemble des manifestants après discussion, a décidé de ne pas répondre à cette injonction totalement arbitraire, significative de la situation de l'état de la démocratie en France.
> Dans notre entêtement citoyen, une première tente a été posée déclanchant immédiatement une charge contrôlée des forces de l'ordre dont visiblement les consignes ne visaient que l'installation des tentes; Les coups de matraque restaient maitrisés. Ceci a entrainé larrestation, on en est sûr d'au moins un militant, notre ami Jean François Le dizes ; Il a été évoqué l'arrestation d'une personne d'origine serbe celle ci non vérifiée et non mentionnée par la police.
> Une deuxième tente après confiscation de la première a été installée, même scénario sans arrestation.
> Fort d'avoir signifié et en fonction du rapport de force qui ne nous était pas favorable pour continuer d'affirmer le droit de planter les tentes, un consensus nous a amené a resté pacifiquement. Un pique nique et une ambiance très sereine presque festive se sont installés; plus tard vers 21h ,un petit jeu parfaitement "gentillet", nous a portés à remettre des tentes qui n'étaient pas au sol mais portées à bout de bras..... La police a été quelque peu désarçonnée par cette configuration. Le symbole du toit pour tous était brandi mais pas au sol. Nous respections les désirs du préfet.
> Il faut croire que cela ne suffisait pas à ce ministre super flic nommé suite "au discours de Grenoble"
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> A 23h15 il faisait signifier par le chef de la police quà partir de minuit il ne tolérait plus de rassemblement. La place serait évacuée. Nous avons tenu notre manifestation toujours pacifique considérant que l'injonction du préfet était hors la loi ni légitime. Il ne s'agissait plus vraiment d'une manifestation et quand bien même nous estimions avoir le droit d'être là dans un pays comme la France; Les forces de police se sont retirées de 23h30 à minuit; A minuit passé de quelques minutes l'officier de police commandant la place a donné les sommations devant notre refus de quitter la place . Nous voulions un baroud dhonneur, conscient du déficit de manifestants à cette heure là d'autant plus quune dizaine de camions sont arrivés en renfort. Rien que ça pour une centaine de personnes débonnaires.
> La suite fut violente, très violente les policiers ont chargé et matraqué de toutes leurs forces et principalement sur les jeunes. Ils ont fait deux blessés à la tête dont un sérieusement touché, évacué sur civière. Les policiers ont poursuivi de la place de Verdun jusqu'au jardin de ville les plus jeunes d'entre nous et ce avec des chiens.
> Voilà donc en notre doulce France secouée par la xénophobie ce qu'un préfet fort peu soucieux du ridicule que pouvait avoir sa démesure pour le maintien de l'ordre ,a ordonné à ses fidèles policiers; Ce n'est pas la démesure qui est en cause mais bel et bien l'emploi réfléchi de la démesure. Ceci est à mettre en lien avec ce qu'a fait le préfet de Lyon à l'automne 2010 place Bellecour.
Philippe Goubault"
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